Monday, September 20, 2010

Réunion sur le débat entre Ernst Cassirer et Martin Heidegger (Davos, 1929)

Chers collègues,

Nous voudrions vous inviter à participer à une réunion informelle sur le célèbre débat qui a eu lieu à Davos en 1929 entre Ernst Cassirer et Martin Heidegger. Cette réunion aura lieu le lundi 4 octobre à 10h dans le bureau de Dorothée Legrand (ENSTA - RdC).

Vous pouvez trouver ci-dessous les textes à lire pour la réunion. Je vous prie de me contacter si vous souhaitez participer à cette réunion. Afin de pouvoir prolonger les discussions, nous envisageons de « pique-niquer » dans le bureau de Dorothée lors du déjeuner.

Bien cordialement,
Gabriel Catren.

Textes:

1) le texte du débat entre Cassirer et Heidegger [pdf].
2) la recension faite par Heidegger du texte de Cassirer Das Mythische Denken [pdf].
3) conférences de Heidegger sur La Critique de la Raison Pure de Kant et sur la tâche d’une fondation de la métaphysique [pdf].
4) quelques remarques faites par Cassirer sur l'interprétation de Kant proposée par Heidegger [pdf].
5) une conférence de Cassirer dans la perspective d'une confrontation avec Heidegger [pdf].
6) le texte de Michal Friedman Carnap Cassirer And Heidegger - The Davos Disputation [pdf].
7) l’appendice de l’ouvrage d’Heidegger Kant und das Problem der Metaphysik (Gesamtausgabe Bd 03) avec les originaux en allemand des textes cités ci-dessus [pdf].

Sunday, September 5, 2010

Page 291

• Ni l’appel, ni l’acte, ni la dette ne sont des événements sous-la-main.
• L’appel a le mode d’être du souci.
• En lui, le Dasein est en-avant-de-soi (sich vorweg) en s’orientant en même temps vers son être-jeté.
• Seule la position du Dasein comme enchaînement (Abfolgezusammehang) d’une succession (Nacheinander) de vécus permet de prendre la voix pour quelque chose de subséquent (Nachkommendes) et de rétrospectif (Zurückverweisendes).
• La voix rappelle, par delà l’acte, à l’être-en-dette jeté.
• Mais le rappel pro-voque aussi à l’être-en-dette en tant qu’il est à saisir dans l’existence propre, de telle sorte que l’être-en-dette authentique « succède » à l’appel.
• La mauvaise conscience, lois de se réduire à une réprimande rétrospective (rügend-rückweisend), rappelle pro-spectivement (vorweisend) à l’être-jeté.
L’ordre de succession d’un déroulement de vécus ne livre pas la structure phénoménale de l’exister.

• La bonne conscience – considérée comme une forme autonome de conscience ou comme une forme fondée dans la mauvaise – échoue aussi à atteindre le phénomène originaire.
• La conscience appelle un être-en-dette.

• Si l’on interprète la bonne conscience comme privation de la mauvaise, alors elle serait une expérience du non-surgissement (Nichtauftauchens) de l’appel, i.e. du fait que l’appel n’a rien à me reprocher.
• Ce prétendu vécu, loin d’être l’expérience d’un appel, est une manière de s’assurer (Sichvergewissern) qu’un acte imputé au Dasein n’a pas été commis par lui et qu’il n’est donc pas en-dette.

Thursday, September 2, 2010

Page 290

• Les interprétations vulgaires doivent devenir intelligibles à partir de l’analyse existentiale qui a libéré le phénomène de la conscience en son enracinement ontologique.
• L’analyse de la conscience ne se tient dans le présent essai qu’au service de la question ontologique fondamentale.

• Quadruple est l’objection que l’interprétation vulgaire de la conscience pourrait adresser à notre interprétation de la conscience comme con-vocation (Aufruf) du souci à l’être-en-dette :
1. La conscience a une fonction critique.
2. La conscience parle relativement à un acte déterminé.
3. Sa « voix » n’est jamais rapportée si radicalement à l’être du Dasein.
4. L’interprétation exposée ne tient pas compte des formes fondamentales du phénomène (e.g. de la « mauvaise » et de la « bonne » conscience).

• Dans toutes les interprétations de la conscience, c’est la « mauvaise» conscience qui a la primauté.
• Toute expérience de la conscience commence donc par expérimenter un « en-dette ».
• Le vécu de conscience (Gewissenserlebnis) et sa voix surgissentt après l’acte en question.
• La conscience n’annonce pas une dette en tant que con-vocation à... (Aufruf zu), mais en tant que renvoi (Verweisen) qui rappelle la dette contractée.

• La voix est quelque chose qui surgit (auftaucht), qui a sa place dans la séquence des vécus sous-la-main et qui fait suite au vécu de l’acte.