Tuesday, November 23, 2010

Résumé p.301

.la résolution est seulement l’authenticité, prise en souci dans le souci, et possible comme souci, du souci lui-même.

.anthropologie existentiale thématique : présenter les possibilités existentielles factices en leurs traits capitaux et connexions, les interpréter en leur structure existentiale.

.notre recherche est devenue capable de délimiter le sens ontologique du pouvoir-être-tout authentique du Dasein.
.l’être pour la mort authentique demeure un projet purement existential.
.l’attestation propre du Dasein lui fait défaut et doit être trouvée pour une mise en lumière du pouvoir-être-tout existentialement confirmé et clarifié.
.cet étant doit être phénoménalement accessible en son authenticité et totalité.

Résumé p.300

.c'est seulement en tant que le Dasein est résolu pour le Là que s’ouvre le caractère factice de tournure des circonstances.
.la situation est essentiellement refermée au On.

.la résolution :
..transporte l’être du Là dans l’existence de sa situation.
..délimite la structure existentiale du pouvoir-être authentique, du vouloir-avoir-conscience.

.l’appel de la conscience ne représente pas un idéal d’existence vide, pro-voque à la situation.
.positivité existentiale de l’appel.

.l’interprétation existentiale de la compréhension de l’ad-vocation en tant que résolution dévoile la conscience comme ce mode d’être où le Dasein se rend lui-même possible-en attestant son pouvoir-être le plus propre – son existence factice.

.résolution
≠ habitus vide
≠ velléité indéterminée

.agir
..l’activité embrasse la passivité de la résolution.
..la résolution n’est pas un comportement particulier du pouvoir pratique de l’homme par opposition à son pouvoir théorique.

Résumé p.299

.la résolution comme vérité authentique s’approprie authentiquement la non-vérité.
.ir-résolution : contre-concept de la résolution comprise existentialement
.ir-résolution : être-livré à l’explicitation régnante du On.
.résolution : se-laisser-con-voquer hors de la perte dans le On.
.l’ir-résolution reste souveraine
.même la décision demeure assignée au On et à son monde.
.la résolution est ce qui donne pour la première fois au Dasein sa translucidité authentique.

.situation : moments constitutifs de ce phénomène existential qu’est la déterminité (possible factice) [ ??]

.situation « être dans la situation de… »
.signification spatiale.

.l’existence se détermine son « site » sur la base de la spatialité propre au Dasein (é-loignement, orientation).
.le constituant primaire en est l’ouverture.

.la situation se fonde dans la résolution.
.la situation est le Là à chaque fois ouvert dans la résolution.
.pas un cadre sous-la-main où le Dasein surviendrait.

Wednesday, November 17, 2010

Continental Divide: Heidegger, Cassirer - Davos


In the spring of 1929, Martin Heidegger and Ernst Cassirer met for a public conversation in Davos, Switzerland. They were arguably the most important thinkers in Europe, and their exchange touched upon the most urgent questions in the history of philosophy: What is human finitude? What is objectivity? What is culture? What is truth?

Over the last eighty years the Davos encounter has acquired an allegorical significance, as if it marked an ultimate and irreparable rupture in twentieth-century Continental thought. Here, in a reconstruction at once historical and philosophical, Peter Gordon reexamines the conversation, its origins and its aftermath, resuscitating an event that has become entombed in its own mythology. Through a close and painstaking analysis, Gordon dissects the exchange itself to reveal that it was at core a philosophical disagreement over what it means to be human.

But Gordon also shows how the life and work of these two philosophers remained closely intertwined. Their disagreement can be understood only if we appreciate their common point of departure as thinkers of the German interwar crisis, an era of rebellion that touched all of the major philosophical movements of the day—life-philosophy, philosophical anthropology, neo-Kantianism, phenomenology, and existentialism. As Gordon explains, the Davos debate would continue to both inspire and provoke well after the two men had gone their separate ways. It remains, even today, a touchstone of philosophical memory.

This clear, riveting book will be of great interest not only to philosophers and to historians of philosophy but also to anyone interested in the great intellectual ferment of Europe’s interwar years.

Résumé p.298 (être-l’un-avec-l’autre authentique)

.le monde ne devient pas autre en son contenu, le cercle des autres n’est pas remplacé
.l’être compréhensif préoccupé par l’à-portée-de-la-main et l’être-avec avec autrui régi par la sollicitude se trouve désormais déterminé à partir du pouvoir-être-Soi-même le plus propre.

.en tant qu’être-soi-même authentique, la résolution ne coupe pas le Dasein de son monde, elle ne le réduit pas à un Moi flottant en l’air.
.elle n’est rien d’autre, mais authentiquement, que l’être-au-monde.

.à partir du en-vue-de-quoi du pouvoir-être choisi par lui-même, le Dasein résolu se rend libre pour son monde.
.la résolution à soi-même place pour la première fois le Dasein dans la possibilité de laisser « être » les autres dans leur pouvoir-être le plus propre et d’ouvrir conjointement celui-ci dans la sollicitude qui devance et libère.
.le Dasein résolu peut devenir « conscience » d’autrui.
.c’est de l’être-soi-même authentique de la résolution que jaillit pour la première fois l’être-l’un-avec-l’autre authentique.

.la résolution est celle d’un Dasein factice.
.la résolution n’existe que comme décision qui comprend et projette.
.vers quoi le Dasein résolu s’ouvre-t-il ?
.la décision, et elle seule, est le projeter et de déterminer ouvrant de ce qui est à chaque fois possibilité factice.
.à la résolution appartient nécessairement l’indétermination qui caractérise tout pouvoir-être facticement jeté du Dasein.
.indétermination existentielle.
.déterminité existentiale.

Résumé p.297

.résolution = mode privilégié de l’ouverture du Dasein.
.ouverture = vérité originaire = constituant essentiel de l’être-au-monde.
.résolution = vérité la plus originaire, authentique du Dasein.

.l’ouverture du Là ouvre l’être-au-monde total.
.l’être-découvert de l’étant intramondain (à-portée-de-la-main + sous-la-main) se fonde dans l’ouverture du monde, requiert une pré-compréhension de la significativité.
.le comprendre de la significativité se fonde dans le comprendre du en-vue-de-quoi…
.le en-vue-de est une possibilité prochaine et constante du Dasein vers laquelle il s’est déjà projeté.
.jeté dans son « là », le Dasein est facticement assigné à son monde.
.les projets sont guidés par la perte préoccupée dans le On.
.la perte peut être advoquée.
.l’ad-vocation peut-être comprise sur le mode de la résolution.
.cette ouverture authentique modifie alors la découverte du monde et l’ouverture de l’être-là-avec d’autrui.

Tuesday, November 16, 2010

Résumé p.296

.le comprendre de l’appel ouvre le dasein propre dans l’étrang(èr)eté de son isolement.
.l’étrang(èr)eté est ouverte par l’affection de l’angoisse.
.angoisse de la conscience
= confirmation phénoménale de ce que le dasein, dans le comprendre de l’appel, est transporté devant l’étrang(èr)eté de lui-même.
.vouloir-avoir-conscience
= disponibilité à l’angoisse.

.parler.
.appel comme parler originaire du Dasein.
≠ pur bavardage de l’entente du On.
.le mode de parler qui appartient au vouloir-avoir-conscience est la réticence.
.faire silence (cf. p.164) = possibilité essentielle du parler : qui veut donner à comprendre en faisant-silence doit avoir quelque chose à dire.
.l’appeler est un faire-silence ≠ ébruitement.
.l’appel provient de l’absence de bruit de l’étrang(èr)eté.
.l’appel rappelle le Dasein con-voqué au silence de lui-même.
.la ré-ticence ôte la parole au bavardage d’entendement du On.

.l’explicitation d’entendement de la conscience prend l’occasion du parler silencieux de la conscience pour affirmer que la conscience n’est absolument pas constatable et sous-la-main.
.le silence de la conscience est attribuée à un mutisme.
.le On recouvre sa propre mésentente de l’appel.

.l’ouverture du Dasein contenue dans le vouloir-avoir-conscience est constituée :
..par l’affection de l’angoisse,
..par le comprendre comme se projeter vers l’être-en-dette le plus propre et
..par le parler comme ré-ticence.

.résolution
= se-projeter réticent et prêt à l’angoisse vers l’être-en-dette le plus propre.

Résumé p.295

.non-originarité existentiale de l’expérience quotidienne de la conscience
≠ qualité morale existentielle du Dasein qui se tient au sein de celle-ci.

.l’interprétation existentialement plus originaire ouvre des possibilités de comprendre existentiel plus originaire.

§60 La structure existentiale du pouvoir-être authentique attesté dans la conscience.
.l’interprétation existentiale doit dégager une attestation du pouvoir être le plus propre du Dasein.
.con-vocation pro-vocante à l’être-en-dette.
.seule la compréhension de l’ad-vocation en tant que mode d’être du Dasein livre la réalité phénoménale de ce qui est attesté dans l’appel de la conscience.
.ce comprendre authentique
= vouloir-avoir-conscience.
.ce laisser-agir-en-soi le soi-même le plus propre à partir de lui-même en son être-en-dette
= pouvoir-être authentique.

.libérer la structure existentiale de ce pouvoir-être
= pénétrer jusqu’à la constitution fondamentale de l’authenticité de l’existence du Dasein.

.vouloir-avoir-conscience = guise de l’ouverture du Dasein.
.ouverture = comprendre + affection + parler.

.comprendre existentiel = se projeter vers la possibilité factice à chaque fois la plus propre du pouvoir-être-au-monde.
.le pouvoir-être n’est compris que dans l’exister en cette possibilité.

Monday, November 15, 2010

Page 296

• L’étrang(èr)eté co-dévoilée dans le comprendre est ouverte par l’affection de l’angoisse.
• Le factum de l’angoisse de conscience (Gewissensangst) est une confirmation phénoménale de ce que le Dasein, dans le comprendre de l’appel, est transporté devant l’étrang(èr)eté de lui-même.
• Le vouloir-avoir-conscience devient disponibilité (Bereitschaft) à l’angoisse.

• Le troisième moment d’essence de l’ouverture est le parler.
• À l’appel ne correspond point un contre-parler (Gegenrede), car il s’approprie la teneur de l’appel (Rufgehalt) en la découvrant.
• L’appel place devant l’être-en-dette et ramène le Soi-même du pur bavardage de l’entente du On.
• Le mode de parler qui appartient au vouloir-avoir-conscience est la réticence (Verschwiegenheit). Le silence correspondant (Schweigen) est une possibilité essentielle du parler.
• Le Dasein, dans l’ad-vocation, se donne à comprendre son pouvoir-être le plus propre.
• Cet appeler est un faire-silence, car le parler de la conscience ne vient jamais à l’ébruitement (Verlautbarung).
• L’appel provient de l’absence de bruit (Lautlosigkeit) de l’étrang(èr)eté et rappelle le Dasein au silence.
• La réticence ôte la parole au bavardage d’entendement du On.

• Que l’on ne puisse, tandis que l’on ne comprend qu’un bavardage, constater aucun appel, cette absence est attribuée à la conscience comme une preuve qu’elle n’est pas sous-la-main.
• Le On recouvre ainsi sa propre mésentente de l’appel.

• L’ouverture du Dasein contenue dans le vouloir-avoir-conscience est constituée par 1) l’affection de l’angoisse, 2) par le comprendre comme se-projeter vers l’être-en-dette le plus propre et 3) par le parler comme réticence.
• Cette ouverture authentique insigne — le se-projeter réticent et prêt à l’angoisse vers l’être-en-dette le plus propre — nous l’appelons la résolution (Entschlossenheit).

Page 295

• Ce serait interpréter à contresens la critique ontologique de l’interprétation vulgaire de la conscience que de croire qu’en montrant la non-originarité existentiale de l’expérience quotidienne de la conscience, elle veut porter un jugement sur la qualité morale existentielle du Dasein qui se tient au sein de celle-ci.
• Le sérieux n’est pas moins possible dans l’expérience vulgaire de la conscience que l’absence de sérieux dans une compréhension plus originaire de la conscience.
• Néanmoins, l’interprétation existentialement plus originaire ouvre des possibilités de comprendre existentiel plus originaire, aussi longtemps que la conception ontologique ne se laisse par couper de l’expérience ontique.

§ 60. La structure existentiale du pouvoir-être authentique attesté dans la conscience.

• L’interprétation existentiale doit dégager une attestation (Bezeugung), présente (seiende) dans le Dasein, de son pouvoir-être le plus propre.
• La guise en laquelle la conscience atteste est une con-vocation pro-vocante à l’être-en-dette.
• Ce comprendre authentique de l’appel est un vouloir-avoir-conscience.
• Ce laisser-agir- en-soi le Soi-même le plus propre à partir de lui-même en son être-en-dette représente phénoménalement le pouvoir-être authentique attesté dans le Dasein.

• Le vouloir-avoir-conscience, en tant que se-comprendre dans le pouvoir-être le plus propre, est une guise de l’ouverture (Erschlossenheit) du Dasein, laquelle est constituée par le comprendre, l’affection et le parler.
• Un comprendre existentiel signifie se projeter vers la possibilité factice la plus propre du pouvoir-être-au-monde, lequel n’est compris que dans l’exister en cette possibilité.

• Quelle tonalité correspond-elle à un tel comprendre ?
• Le comprendre de l’appel ouvre le Dasein propre dans l’étrang(èr)eté (Unheimlichkeit) de son isolement (Vereinzelung).

Page 294

• Cette objection procède d’une vue authentique sur le phénomène : rien, dans la teneur de l’appel, ne peut être mis en lumière à titre de recommandation positive de la voix de la conscience.
• Mais, suit-il de là que le caractère de la conscience soit négatif ?

• L’attente de l’indication de sûres possibilités calculables d’action se fonde dans l’horizon d’interprétation de la préoccupation d’entendement, horizon qui soumet l’exister du Dasein à l’idée d’une économie réglable.
• Ces attentes sont au fondement de l’exigence d’une éthique matériale des valeurs opposée à une éthique formelle.
• L’appel de la conscience ne donne pas des instructions pratiques parce qu’il con-voque le Dasein à l’existence, au pouvoir-être-Soi-même le plus propre.
• Si elle délivrait ces maximes, la conscience refuserait à l’existence la possibilité d’agir.
• Que la conscience ne puisse être positive ne signifie pas qu’elle ne fonctionne que négativement.
• L’appel n’ouvre rien qui puisse être positif ou négatif pour la préoccupation, parce qu’il vise l’existence.
• L’appel livre ce qu’il y a de plus positif, i.e. la possibilité la plus propre du Dasein, en tant que rappel pro-vocant à ce qui est le pouvoir-être-Soi-même factice.
• Entendre authentiquement l’appel veut dire se transporter dans l’agir factice.
• L’interprétation vulgaire, en provenant de la limitation propre à l’auto-interprétation échéante n’a rien d’accidentel.

Tuesday, November 9, 2010

Résumé p.294

.1°objection
.(la conscience a une fonction critique)
.positivité absente de la fonction de la conscience?
.l’absence de la teneur positive de ce qui est « crié » se regrette à partir de l’attente de l’indication de possibilités d’actions – sûres, disponibles, calculables.
.cette attente se fonde dans l’horizon d’explicitation de la préoccupation d’entendement.
.la conscience déçoit ces attentes.
.si l’appel de la conscience ne donne pas de consignes pratiques, c’est uniquement parce qu’il con-voque le Dasein à l’existence, au pouvoir-être-soi-même le plus propre.
.si la conscience délivrait des maximes attendues, elle refuserait la possibilité d’agir.

.l’appel n’ouvre rien qui puisse être positif ou négatif pour la préoccupation, parce qu’il vise l’existence.

.au sens existential, l’appel livre ce qu’il y a de plus positif : la possibilité la plus propre…

.entendre authentiquement l’appel = se transporter dans l’agir factice.

.en dépit de toute son évidence, l’échéance n’a rien d’accidentel.

Monday, November 8, 2010

Page 293

• L’échéance montre que le Dasein de prime abord se comprend à partir de l’horizon de la préoccupation et qu’il détermine l’être au sens de l’être-sous-la-main.
• La théorie prétend discerner une séquence de « processus psychiques » indéterminée en son mode d’être.
• La conscience s’offre à l’expérience comme un juge avec lequel le Dasein débat sous la forme d’une transaction.

• Que Kant place à la base de son interprétation de la conscience l’idée directrice du « tribunal » est imposé par l’idée de loi morale (Sittengesetzes), même si le concept kantien de la moralité demeure éloigné de la morale de l’utilité.
• Même la théorie des valeurs a une « métaphysique des mœurs », i.e. une ontologie du Dasein et de l’existence, pour présupposé ontologique.
• Le Dasein est un étant dont il y a à se préoccuper d’une préoccupation qui reçoit le sens d’une « réalisation de valeurs » ou d’un remplissement de normes.

• Une deuxième objection consiste à dire que l’interprétation existentiale méconnaîtrait que l’appel de la conscience se rapporte toujours à un acte déterminé, effectif ou voulu.
• Même si l’interprétation de l’entendement peut s’imaginer qu’elle s’en tient aux seuls « faits », elle a toujours déjà restreint la portée d’ouverture de l’appel.
• La fonction de la « mauvaise » conscience ne peut pas être réduite à indiquer des endettements sous-la-main ou à en refouler de possibles, comme si le Dasein était un « ménage » (Haushalt) dont il n’y aurait qu’à équilibrer les comptes pour que le Soi-même pût prendre place, spectateur non engagé, à côté de ces déroulements de vécus.

• Si, dans l’appel, la relativité à une dette facticement sous-la-main ou possible n’a rien de primaire, et si la conscience réprimandante (rügende) et admonitrice (warnende) n’expriment pas une fonction originaire de l’appel, cela soustrait fondement à l’objection selon laquelle l’interprétation existentiale méconnaît la fonction critique de la conscience.

Résumé p.293

.le mode d’être essentiel du Dasein (échéance) montre que cet étant se comprend à partir de la préoccupation.
.détermine ontologiquement l’être-sous-la-main.

.double recouvrement du phénomène :
..la théorie prétend discerner une séquence de vécus indéterminée en son mode d’être.
..la conscience s’offre à l’expérience comme juge et moniteur avec lequel le Dasein débat sous la forme d’une transaction.

.Kant : idée directrice du « tribunal », idée de loi morale.
.le Dasein passe pour un étant dont il y a à se préoccuper, d’une préoccupation qui reçoit le sens d’une « réalisation de valeurs » ou d’un remplissement de normes.

.la conscience peut-elle devenir en elle authentiquement accessible ?

2° objection
.(la conscience parle relativement à un acte déterminé, accompli ou voulu)
.cette expérience de l’appel ne laisse pas l’appel complètement « retentir ».
.de par son entente propre, l’explicitation du simple entendement a toujours déjà restreint la portée d’ouverture de l’appel.

.le Dasein n’est pas un « ménage » dont il n’y aurait qu’à équilibrer les comptes pour que le Soi-même pût prendre place, spectateur non engagé, « à côté » de ces déroulements de vécus.

Sunday, November 7, 2010

Résumé p.292

.se rendre certain que l’on n’a pas fait quelque chose, c’est là une opération qui n’a absolument pas le caractère d’un phénomène de la conscience.

.la bonne conscience n’est ni une forme autonome, ni une forme dérivée de conscience – elle n’est absolument pas un phénomène de la conscience.

.quand le Dasein quotidien parle de mauvaise conscience, il manque fondamentalement le phénomène.

.l’explicitation quotidienne se tient dans la dimension du calcul et du compromis préoccupé de la faute et de l’innocence.

.distinction entre
..une conscience qui avertit prospectivement et
..une conscience qui réprimande rétrospectivement.

.l’admonition, en tant qu’elle réfrène ce qui est voulu, n’est possible que parce que l’appel qui avertit vise le pouvoir-être du Dasein.
.se-comprendre de l’être-en-dette, contre lequel seulement le « voulu » peut se briser.

.3° objection
.(la « voix » de la conscience n’est jamais rapportée radicalement à l’être du Dasein)
.l’expérience quotidienne ne connait pas l’être ad-voqué à l’être-en-dette.

Friday, November 5, 2010

??

« on constate aisément que la conscience auparavant déterminée comme une « émanation de la puissance divine », devient maintenant la servante du pharisaïsme » (p.291)

heit/keit ?

en allemand, quelle est la différence entre '-heit' et '-keit'?
exemples:
zuhandenheit (le fait d'être zuhanden?)
et unheimlichkeit (le fait d'être unheimliche?)....

Résumé p.291

.ni l’appel, ni l’acte, ni la dette ne sont des évènements sous-la-main.
.appel : mode d’être du souci en lequel le Dasein est en-avant-de-soi.
.si la voix rappelle, c’est par delà l’acte accompli, à l’être-en-dette jeté, qui est « plus ancien » que tout endettement.
.l’être-en-dette existentiel authentique « succède » à l’appel.
.la mauvaise conscience n’est pas une réprimande rétrospective, elle rappelle pro-spectivement à l'être-jeté.

.l’ordre de succession d’un déroulement de vécus est incapable de livrer la structure phénoménale de l’exister.

.la « bonne conscience » échoue à atteindre le phénomène originaire.
.qui moins que l’homme bon voudrait se le confirmer ?

.bonne conscience = non-surgissement de l’appel
.comment ce « défaut » est-il vécu ?
.pas l’expérience d’un appel
.assurance que le Dasein n’est pas en-dette : il n’a pas commis l’acte imputé.
.absolument pas le caractère d’un phénomène de la conscience.

Résumé p.290

.l’analyse existentiale qui a libéré le phénomène de la conscience en son enracinement ontologique doit rendre intelligibles les explicitations vulgaires de la conscience, y compris le fait qu’elles manquent le phénomène.

.seulement une indication des problèmes essentiels.
.quadruple objection de l’explicitation vulgaire de la conscience à l’encontre de l’interprétation de la conscience comme con-vocation du souci à l’être-en-dette :
..1. la conscience a une fonction critique ;
..2. la conscience parle relativement à un acte déterminé, accompli ou voulu ;
..3. la « voix » de la conscience n’est jamais rapportée radicalement à l’être du Dasein ;
..4. l’interprétation ontologique ignore les formes fondamentales du phénomène, ‘mauvaise’ et ‘bonne’ conscience.

.4° objection
.la conscience est primairement mauvaise > annonce une dette.
.le vécu de conscience surgit après l’acte.
≠ con-vocation à…
= renvoi qui rappelle la dette contractée.
.ce « fait » de la postérité de la voix de conscience exclut-il que l’appel soit pourtant un pro-voquer ?

.la voix surgit dans la séquence des vécus sous-la-main et fait suite au vécu de l’acte.

Tuesday, November 2, 2010

Résumé p.289

§59 L’interprétation existentiale de la conscience et l’explicitation vulgaire de la conscience

.la conscience est l’appel du souci, venu de l’étrang(èr)eté de l’être-au-monde, qui convoque le Dasein à son pouvoir-être-en-dette le plus propre.
.comprendre : vouloir-avoir-conscience.

.contredit l’explicitation vulgaire de la conscience.

.est-il nécessaire que l’interprétation ontologique s’accorde en général avec l’explicitation vulgaire ?
.l’explicitation vulgaire éveille un soupçon ontologique fondamental.
.le Dasein, de prime abord et le plus souvent, se comprend à partir de ce dont il est préoccupé. Il explicitera de manière échéante-recouvrante l’appel qui veut le ramener de la perte dans les préoccupation dans le On.

.pourtant, il faut aussi que l’expérience vulgaire de la conscience touche en quelque manière préontologique le phénomène.

.l’explicitation vulgaire de la conscience ne saurait valoir comme critère ultime de l’ « objectivité » d’une analyse ontologique.
.l’analyse ontologique n’a pas le droit de s’élever au-dessus de la compréhension quotidienne de la conscience et de passer à côté des théories anthropologiques, psychologiques et théologiques de la conscience fondées sur elle.

Page 292

• Se rendre certain que l’on n’a pas fait quelque chose (Nichtgetanhabens) n’a pas le caractère d’un phénomène de la conscience (e.g. cette certification peut signifier un oubli de la conscience).
• Cette « certitude » abrite en soi le refoulement rassurant du vouloir-avoir-conscience, i.e. de la compréhension de l’être-en-dette le plus propre.

• L’expression bonne (ou mauvaise) conscience provienne de l’expérience de la conscience du Dasein quotidien.
• L’interprétation quotidienne se tient dans la dimension du calcul et du compromis préoccupé de la faute (Schuld) et de l’innocence (Unschuld).

• L’admonition (Warnung), en tant qu’elle réfrène ce qui est voulu, n’est possible que parce que l’appel qui avertit vise le pouvoir-être du Dasein, le se-comprendre dans l’être-en-dette.
• La conscience admonitrice a la fonction de la régulation momentanée de l’abstention de toute endettement.
• L’expérience de la conscience admonitrice aperçoit la tendance appelante de la conscience dans la mesure où elle demeure accessible à l’entente du On.

• Nous devons concéder que l’expérience quotidienne de la conscience ne connaît rien de tel qu’un être-ad-voqué à l’être-en-dette.