Monday, November 15, 2010

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• Ce serait interpréter à contresens la critique ontologique de l’interprétation vulgaire de la conscience que de croire qu’en montrant la non-originarité existentiale de l’expérience quotidienne de la conscience, elle veut porter un jugement sur la qualité morale existentielle du Dasein qui se tient au sein de celle-ci.
• Le sérieux n’est pas moins possible dans l’expérience vulgaire de la conscience que l’absence de sérieux dans une compréhension plus originaire de la conscience.
• Néanmoins, l’interprétation existentialement plus originaire ouvre des possibilités de comprendre existentiel plus originaire, aussi longtemps que la conception ontologique ne se laisse par couper de l’expérience ontique.

§ 60. La structure existentiale du pouvoir-être authentique attesté dans la conscience.

• L’interprétation existentiale doit dégager une attestation (Bezeugung), présente (seiende) dans le Dasein, de son pouvoir-être le plus propre.
• La guise en laquelle la conscience atteste est une con-vocation pro-vocante à l’être-en-dette.
• Ce comprendre authentique de l’appel est un vouloir-avoir-conscience.
• Ce laisser-agir- en-soi le Soi-même le plus propre à partir de lui-même en son être-en-dette représente phénoménalement le pouvoir-être authentique attesté dans le Dasein.

• Le vouloir-avoir-conscience, en tant que se-comprendre dans le pouvoir-être le plus propre, est une guise de l’ouverture (Erschlossenheit) du Dasein, laquelle est constituée par le comprendre, l’affection et le parler.
• Un comprendre existentiel signifie se projeter vers la possibilité factice la plus propre du pouvoir-être-au-monde, lequel n’est compris que dans l’exister en cette possibilité.

• Quelle tonalité correspond-elle à un tel comprendre ?
• Le comprendre de l’appel ouvre le Dasein propre dans l’étrang(èr)eté (Unheimlichkeit) de son isolement (Vereinzelung).

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