Monday, November 15, 2010

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• L’étrang(èr)eté co-dévoilée dans le comprendre est ouverte par l’affection de l’angoisse.
• Le factum de l’angoisse de conscience (Gewissensangst) est une confirmation phénoménale de ce que le Dasein, dans le comprendre de l’appel, est transporté devant l’étrang(èr)eté de lui-même.
• Le vouloir-avoir-conscience devient disponibilité (Bereitschaft) à l’angoisse.

• Le troisième moment d’essence de l’ouverture est le parler.
• À l’appel ne correspond point un contre-parler (Gegenrede), car il s’approprie la teneur de l’appel (Rufgehalt) en la découvrant.
• L’appel place devant l’être-en-dette et ramène le Soi-même du pur bavardage de l’entente du On.
• Le mode de parler qui appartient au vouloir-avoir-conscience est la réticence (Verschwiegenheit). Le silence correspondant (Schweigen) est une possibilité essentielle du parler.
• Le Dasein, dans l’ad-vocation, se donne à comprendre son pouvoir-être le plus propre.
• Cet appeler est un faire-silence, car le parler de la conscience ne vient jamais à l’ébruitement (Verlautbarung).
• L’appel provient de l’absence de bruit (Lautlosigkeit) de l’étrang(èr)eté et rappelle le Dasein au silence.
• La réticence ôte la parole au bavardage d’entendement du On.

• Que l’on ne puisse, tandis que l’on ne comprend qu’un bavardage, constater aucun appel, cette absence est attribuée à la conscience comme une preuve qu’elle n’est pas sous-la-main.
• Le On recouvre ainsi sa propre mésentente de l’appel.

• L’ouverture du Dasein contenue dans le vouloir-avoir-conscience est constituée par 1) l’affection de l’angoisse, 2) par le comprendre comme se-projeter vers l’être-en-dette le plus propre et 3) par le parler comme réticence.
• Cette ouverture authentique insigne — le se-projeter réticent et prêt à l’angoisse vers l’être-en-dette le plus propre — nous l’appelons la résolution (Entschlossenheit).

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