Saturday, January 1, 2011

Page 315

• Dans l’analytique existentiale, il est impossible d’éviter le cercle, car elle ne prouve pas d’après les règles de la logique de la conséquence.
• Ce que l’entendement souhaite éliminer en évitant le cercle est la structure du souci.
• Constitué par celui-ci, le Dasein est toujours en-avant-de-soi-même (sich-selbst-vorweg).
• Étant, il s’est déjà projeté vers des possibilités déterminées de son existence, et, dans de tels projets existentiels, il a déjà co-projeté (mitentworfen) préontologiquement l’existence et l’être.

• L’objection du cercle (Zirkeleinwand) provient d’un mode d’être du Dasein.
• Qu’il soit théorique ou pratique, tout ce dont l’entente propre du On se préoccupe, c’est de l’étant que la circon-spection peut dominer du regard.
• L’entendement méconnaît que de l’étant ne peut être factuellement expérimenté que lorsque son être est déjà compris, quoique non pas encore conçu.
• L’entendement, en méconnaissant le comprendre, passe pour violence ce qui se tient au-delà de la portée de sa compréhension.

• Nier ce cercle ou vouloir le surmonter, cela signifie consolider cette double méconnaissance :
1. Méconnaissance que le comprendre constitue un mode fondamental de l’être du Dasein.
2. Méconnaissance que cet être est constitué comme souci.
• L’effort doit s’appliquer à sauter dans ce cercle afin de s’assurer d’un regard plein sur l’être circulaire du Dasein.
• L’on présuppose trop peu pour l’ontologie du Dasein lorsque l’on part d’un Moi sans monde, afin de lui procurer après un objet et une relation ontologiquement dépourvue de fondement à cet objet.

No comments:

Post a Comment