Monday, March 21, 2011

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• Et pourtant, est-ce que le temps, malgré le ne-plus-être-là (Nichtmehrdaseins) de moi-même, ne continue pas ?
• Est-ce qu’une infinité de choses ne peut pas advenir depuis l’avenir ?

• À ces questions, il faut répondre par l’affirmative.
• Pourtant, elles ne contiennent aucune objection contre la finitude de la temporalité originaire.
• La question n’est pas de savoir ce qui peut encore se produire dans la suite du temps (weitergehenden Zeit), mais de savoir comment l’advenir-à-soi (Auf-sich-Zukommen) en tant que tel est déterminé.
• Sa finitude, loin de signifier une cessation, est un caractère de la temporalisation.
• L’avenir authentique est le à-soi (Auf-sich-zu) qui existe comme la possibilité indépassable de la nullité.
• Le caractère ekstatique de l’avenir originaire réside en ce qu’il clôt le pouvoir-être et rend possible le comprendre existentiel dé-clos (résolu, entschlossene) de la nullité.
• L’advenir-à-soi authentique est le sens de l’exister dans la nullité le plus propre.
• On ne conteste pas que le temps continue, mais l’on cherche uniquement à maintenir le caractère phénoménal de la temporalité originaire.

• La tentation de perdre de vue la finitude de l’avenir et donc de la temporalité originaire résulte de la compréhension vulgaire du temps, laquelle ne connaît qu’un temps sans fin.
• Le problème ne peut pas être : comment le temps dérivé (abgeleitete) infini où le sous-la-main naît et périt devient-il temps originaire fini, mais comment la temporalité inauthentique infinie provient de la temporalité authentique finie?

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